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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 00:00

Oeuvre numérique et collective

 

Phonème, sept : par Maël Guesdon 

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 00:00

Oeuvre numérique et collective

 

      Moi en sixème, à tresser...

 

 

           J’avais fumé toute la nuit devant le miroir, tirant les lèvres les plissant puis les yeux, perçant le voile laiteux des volutes de fumée travaillées par ces différents exercices de bouche ou au contraire les ouvrant aussitôt après, naïfs et éperdus comme ceux d’un teckel ou d’un labrador devant son maître, à la Bambi quoi.

   Plissés/ouverts. Plissés/ouverts. Plissés/ouverts et plusieurs fois de suite, rien que pour mesurer dans l’écart des rendus le chemin que j’avais parcouru le long de ce paquet aspiré quasiment d’une traite, mégot par mégot et à la force des poumons.

   Jamais plus ce regard.

   Jamais plus cet étonnement imbécile aux bords des paupières, philosophique peut-être mais imbécile, uniforme taillé pour une vie de corps bredouillant, une vie morne de fonctionnaire frustrée, bâillonnée par la succession d’indifférences subies par courriels ou lettres interposées ; surtout continuez d’écrire… : mon cul, oui. Et pour qui ?

   J’allais devenir écrivain, qu’elle le veuille ou non, qu’ils le veuillent ou non, tous, et arrêter de dire que je ne l’étais pas. J’allais fumer sérieusement et adopter la posture, le regard, la bouche qui va avec ; arrêter de bredouiller mais affirmer, péremptoirement, dans des mimiques de lèvres maquillées empruntées à la rive Gamma appuyer enfin du poids tout entier de ma langue piquante de nicotine chaque syllabe de ma verve littéraire et ce, afin de me faire caresser un jour à mon tour par le regard langoureux de Cocco, celui qui lèche lentement le long du mur chaque fois qu’elle rentre dans le bureau de sa secrétaire le verre protégeant le fac-similé de la couverture de son auteur vedette, quatrième pied de sa table bancale - et là m’aperçue que je ne connaissais pas le troisième…

 

      _ C’est interdit de fumer.

      _ …

      _ Tu devrais le savoir, non ?!

      _   …

      _ C’est bien toi que j’ai renseigné, hier?!

 

    Il était debout devant mon bureau, son œil droit scintillant à nouveau de cette drôle de façon, la même que lorsqu’il avait commenté hier l’installation massive à travers la ville des panneaux d’interdiction blancs et rouges ; qu’il avait résumé la concrétisation de mois de travail acharné au sein des différents Ministères Nationaux et de négociations à l’Assemblée des Réputés par un : les lois, c’est pour les cons ! Les lois des Réputés… ; pour les cons !

 

      _ Ouais, et alors ? Ca te pose un problème ?

 

    Fallait que je change le titre d’abord ; finit les Prolégomènes au corps bredouillant. J’avais décidé de rentrer dorénavant tout de suite dans le vif des sujets. Fallait que je change de ton aussi et celui que je venais de trouver ce matin avec cet abruti après une seule nuit de travail me paraissait déjà bien à propos et dopait pour ainsi dire ma confiance balbutiante.

 

       _  Euh, non, ça va… Mais un peu quand même… J’ai arrêté hier soir…

       _ Tu n’aurais pas un cendrier par hasard ?

 

   La lueur de son œil droit avait subitement disparue et son regard s’était appesantit sur moi avec le même désarroi que celui de ma coloc douze heures plus tôt, lorsque j’étais rentrée avec mon paquet de clopes et mes allumettes à l’appart et qu’elle avait fait irruption dans ma chambre alors que je commençais à peine à mettre en œuvre la décision prise dans les escaliers de La Table à Trois Pieds de changer, radicalement et sans compromis. Peut-être était-ce une réaction contenue dans la question elle-même : tu n’aurais pas un cendrier par hasard ? et le monde d’un non ou ancien fumeur s’écroule autour de lui.

   Après quelques secondes peut-être de catatonie, il m’avait lentement tourné le dos, encore groggy, et était allé jusqu’à son bureau, juste en face du mien, à quelques mètres à peine disposé sur l’un des milliers d’open-space qui habillaient la Rive Delta, superposés et comme moulés dans ces énormes gratte-ciels qui sur nos moquettes nous dressent haut au-dessus du peuple, comme sur une sorte de tapis volant ; avait ouvert le dernier tiroir du bas et sorti précautionneusement son ancien cendrier d’hier, rutilant et qui ressemblait étrangement, en tout cas sous l’aspect de son contenu de vide poches, à celui de la secrétaire de Cocco. La coïncidence ainsi que son nouvel aspect me troubla. Il m’aurait d’ailleurs été impossible de formellement le reconnaître. Je l’avais côtoyé des semaines pourtant, mais à distance de bureau et surtout, croulant sous les filtres jaunes-marrons amoncelés des blondes américaines et tapissé sur tout son pourtour d’un gris uniforme de cendres froides. Fred n’était que Récolteur de données brutes à visée interprétative et les anglaises lui étaient encore largement inaccessibles.

 

     _ Tiens ; je te le donne si tu veux.

 

   N’avais pas même remercié et l’avais nonchalamment posé sur le haut du pavé Education et philosophie du magasinage, un rapport d’ergo-économie rédigé par l’un de nos plus éminents spécialistes et gros de centaines de pages alourdies de paragraphes compacts chiffres tableaux et diagrammes gris incompréhensibles qu’il me fallait synthétiser en trois pages maximum à livrer par mail ce soir dernier délai à l’impatience frénétique de mon n+1. Synthétiseuse de conclusions à visée interprétative… Pas un boulot pour un nouvel écrivain. Plus un boulot pour une jeune grosse fumeuse. Finit les tâches de Bambi provinciale et le respect aveugle des lois ; allez vous faire foutre avec votre boulot de moine et vos interdictions à la con je change de Rive, vais tâter du « de » du côté de chez Gamma.

   Il était pendant ce temps retourné à son bureau ; avait englouti deux ou trois chewing-gums à la nicotine qu’il commença à mâcher bruyamment et s’était absorbé mollement dans l’examen de son écran d’ordinateur. Je le sentais empêtré, hésitant, nerveux mais pas comme quelqu’un qui arrête « simplement » de fumer. Son œil droit n’arrêtait pas de fuir ce sur quoi il tentait désespérément de se fixer pour lorgner de biais dans ma direction alors que j’allumais une autre cigarette et en tirais une large première bouffée – la meilleure mais ça, je crois que je l’ai déjà dit - par à-coup de mâchoire recrachant le surplus en cercles blancs encore imparfaits mais, ma foi, corrects – technique apprise aussi et de manière plutôt satisfaisante, d’après ce que je pouvais en juger, pendant la nuit dernière.

   Je m’amusais à le fixer sans temps d’arrêt et les minutes passées sous les braises faisaient bouillir son oreille droite, de plus en plus rouge sous la chaleur exponentielle et insoutenable certainement que lui imposait mon nouveau regard - les yeux encore un peu trop exagérément plissés mais transperçant convenablement leur halo de désinvolture évanescente et goudronnée, les traits accusés par la concentration et l’effort déployés pour soutenir le plus fermement possible la qualité majeure -  une certaine rigidité méprisante - de ce pont immatériel.

   Il avait d’ailleurs finit par se lever, d’un bond, comme on sort in extremis la tête de l’eau pour reprendre un bol d’air, revenir rapidement jusqu’à mon bureau, soulever le cendrier et se saisir maladroitement de l’énorme rapport d’une main encore hésitante, presque tremblante, effrayé certainement devant la nouveauté et l’irréelle réalité de son nouveau statut de Synthétiseur.

 

            _ Désolé Olive… Mais c’est ton n+1 qui...

            _ Ah… ! C’est pour ça que tu as arrêté la clope ?!

 

 

 

 

 

 

 

La bouche VI
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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 00:00

(à Audrey Betsch)

 

Avertissement : le texte qui suit était destiné à être un commentaire de ce billet d'Audrey Betsch, diffusé sur son blog. Malheureusement, sa longueur ne m'a pas permis de le publier directement sur son site. Il échoue donc dans le terrier, en espérant qu'Audrey arrive jusqu'à lui.

 

 

  

Merci Audrey,

(si tu permets la familiarité ; et je te tutoierai aussi, comme tu viens sans doute de le remarquer)

   Pour ce billet.

   Pour ceux et celles qui ne savent rien encore de cette  différence qui jour après jour les ronge jusqu’à l’os et qui peut-être, à sa lecture et au détour d’un clic, réaliseront soudainement qu’on y parle bien étrangement d’eux chez toi ; avec un ton, une justesse intime, une évidence dans le ressenti qu’ils connaitront certainement pour la première fois, ou presque. 

   Pour ceux et celles qui commenceront alors enfin à réaliser : qu’ils n’y peuvent rien, que ce n’est pas leur faute. Que le « bon sens » -pédagogique ou ordinaire – est bien plus souvent que de raison un pauvre con qui n’a pas idée de quoi ni de qui il parle ; d’ailleurs, de qui parle-t-il ? Où se cache l’individu médiant, l’individu pile-poil-juste-dans-la-norme dont il s’enorgueillit et espère tant ? Dont il nous vante tant les mérites si évidents ? Qui détient réellement ces vérités toutes faites et crachées avec hauteur et dédain au visage de celui qui ostensiblement ne les partage pas, ne peut même pas - sans risque pour sa santé mentale - faire semblant de les  partager. Faire semblant d’y croire. Qui est incapable de les vivre et de les faire siennes. Ces vérités blessantes, humiliantes, stigmatisantes, pétries de jugements de valeur les plus absurdes et qui voudraient que l’on puisse être autre que ce que l’on est. Qui voudrait à toutes forces que l’on soit tous pareils, quoi. Tous capables de passer par le même trou d’aiguille.

   Pour ceux et celles aussi qui ne correspondent pas exactement au profil de ta fille et peuvent difficilement être dépistés ; qui réussissent à dissimuler leur mal-être sous une capacité instinctive à subir, à endurer, à avaler les couleuvres indigestes et implacables de la logique ordinaire sans broncher extérieurement, ou presque. Sans alerter plutôt. Sans que leur corps se rebelle ; que leurs nerfs lâchent. Sans que les cendres de leur combustion interne se déversent sur leur entourage au lieu de se répandre dans le vide toujours plus béant de leur être. Parce qu’il faut le plus souvent frapper à l’écoute même de ceux qui t’aiment, tambouriner comme un fou dans ces cas-là, pour que l’on t’entende, qu’on te prenne un peu au sérieux. Et certains n’en ont pas même la force : ou s’y prennent mal. Ou tombent sur des sourds. Pour ceux et celles-là donc que le silence étouffe, peut-être la lecture fortuite de ton billet creusera-t-elle une brèche dans l’enceinte noire au sein de laquelle ils restent emmurés, brèche qui leur permettra, pour peu qu’ils s’y attardent un instant et suivent les liens que tu leur tends comme bouées de sauvetage, de pouvoir stopper un peu la noyade et renaître lentement à la vie.

   Pour ceux et celles encore pour qui l’école n’a été qu’un immense ennui, un sérieux gâchis et une terrible destruction ; une atroce culpabilité, surtout. Celle de ne pas y arriver, de ne pas être à la hauteur. Celle surtout de ne pas pouvoir s’y intéresser, de s’y ennuyer ferme, de n’y rien comprendre à leurs méthodes leurs exercices leurs problèmes leurs contrôles leurs bulletins leurs jugements leur culture leur savoir ; celle de devenir illico pour eux tous et rapidement aussi pour soi-même un branleur, un moins-que-rien, un idiot, un vrai beauf tout juste capable de se servir de sa télécommande ou de taper dans un ballon. Mais qui ne voulait pas non plus forcément faire un CAP ou être orienté en cinquième. Alors certains s’en sortent parfois, tant bien que mal, faut pas généraliser, atteignent le Saint-Graalalauréat ; se retrouvent même et paradoxalement avec des diplômes plein leurs tiroirs mais sont incapables de s’en servir parce qu’exsangues, broyés menu par cette machine dans laquelle ils n’ont finalement jamais réussi à être rouage bien huilé. Même sous les menaces et admonestations à répétition, les crises d’angoisses et de désespoir qui doublent quotidiennement leur incapacité à être comme les autres – parce que c’est « marche ou crève »aujourd’hui encore, un peu, par chez nous. Et de l’école au boulot, la conséquence est bonne bien sûr, presque implacable ; le décalage partout, l’ennui de toutes parts qui avalent la totalité de leur monde.

   Pour moi peut-être, parce que c’est ton blog que j’aurai pu croiser comme ça, à mon carrefour de vie à moi, en lieu et place  du bouquin de Mme Siaud-Facchin, « en suggestion » sur le rayon de ma médiathèque de banlieue – L’adulte surdoué. Même si je ne suis pas - je te l'avoue - un lecteur régulier de ton site. Et ce quelque chose d’une raison obscure qui m’a poussé à le ramener à la maison ce jour-là aurait tout aussi bien pu me pousser à te lire, et à me découvrir. Finalement.

   Pour ta petite enfin ; parce qu’elle a de la chance, sacrément. D’être en mesure de pouvoir déjà nommer ce qui la constitue différente et apprendre à vivre avec sans se laisser trop détruire trop longtemps par tout ça. Même si le quotidien restera probablement pour elle toujours un peu plus difficile, toujours un peu trop compliqué, serrant toujours d’un peu trop près.

   Merci donc Audrey, pour nous tous. Et pour tous ceux et celles que j’ai oubliés, perdus parmi les 1 sur 10. Pour la possibilité de ce texte aussi, coïncidence pour moi émouvante mais peut-être un peu longuement exploitée, là… je m’en rends brusquement compte.

    Alors pour cette prolixité et si elle t’a un peu pesée : désolé !

Merci
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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 00:00

Oeuvre numérique et collective

 

Phonème, cinq : Marie de Quatrebarbes 

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 00:00

Oeuvre numérique et collective

 

Phonène : quatre par Derek Munn

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 00:00

           Lambeaux d’écriture isolés, incapables de faire agencement, de s’agréger, de faire sens dans des connexions fictionnelles viables. Rebelles, indépendants, trop riches ou lieux communs, insignifiants peut-être, dans toutes les configurations trop éloignés des autres. Valant pour eux-mêmes et livrés tels : bruts.

 

   Le mal est une mauvaise rencontre.

  L’aveuglement de la violence et de la bêtise, la maladie, la mort, la vie mutilée, amoindrie…  Autant de mauvaises rencontres que tu frôles chaque jour en te levant ; en dormant. Que tu esquives, la plupart du temps.

   Enfin autant que faire ce peut. Autant qu’il est en ton pouvoir.

   Qui grondent partout autour de toi.

   Que tu percutes parfois, plein fouet et ce qui devait arriver arriva.

   Et de cela, la sagesse pas plus que la philosophie ne protège. D’ailleurs, elles ne protègent de rien.      

   De rien ; hormis peut-être de la peur viscérale, souterraine et continue que tu peux en avoir.

BRUTS #3
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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 10:18

Oeuvre collective et numérique

 

Phonème : trois par Anita Fernandez 

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 00:00

Oeuvre collective et numérique

 

Phonème : deux. Par Isabelle Pariente-Butterlin 

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 00:00

 (ce matin dans ma boite mail)

 

Je chasse les avis – pour, contre, favorables, plutôt favorables, défavorables.

Les opinions.

Alors je te demande tout naturellement par spam que tu me donnes la tienne.

Enfin pas exactement donner, façon de parler : je te l’achète,  je te rémunère pour ton opinion.

Cool, non ?

Qu’est-ce que  tu en penses ? Ca te va, te faire un peu de pognon ?

Toi le clampin moyen.

Je sonde ton opinion. Je te sonde par l’opinion ; jusqu’au trognon. 

Contre un peu de pognon : ça te va ?

Allez, quoi …

C’est pas bien compliqué ; tout le monde se doit d’avoir son opinion. Bien à soi, bien privée.

Tout le monde a son opinion.

Preuve : les scores ridicules toujours, dans les Hautes Etudes Publiées Par Nous, des sans opinion.

C’est pas la majorité, hein ?! T’as aussi remarqué ?

Pour eux d’ailleurs c’est ceinture, ils repartent sans un rond.

Les cons !

S’ils ne sont pas capables en deux mots d’aligner trois impressions…

Sans opinion…

C’est bien joli, mais alors on fait de la politique comment ? Comment on scoop, comment on bosse ?

Je vais te dire, moi : aujourd’hui, t’as plus le temps d’être perplexe. Laisse ça aux parasites qui coupent toute la journée les cheveux en quatre et fais-toi ton opinion ; au plus vite et de n’importe quelle façon.

Bon alors… : la Syrie, en deux mots.

En deux petits mots dans le micro, sur le trottoir en sortant du bistrot, contre un peu de pognon ; les Roms… Alors ? La Crise, l’Euro : on en sort ou pas ? En deux mots.… Qu’est-ce que tu en penses, vite fait… Pour, contre, favorable, plutôt favorable, défavorable…. T’en dis quoi… ? Au choix.

T’as pas d’idées non plus ?

La Sécurité, tiens : t’es content ou pas ? J’ai un cadeau pour toi si tu réponds.

Bon alors… ton opinion sur la question…

Toujours rien ?

Pas une petite sous le coude afin que je puisse leur mettre un petit quelque chose sous la dent ?

On va essayer autre chose : le gouvernement… Les impôts…

T’en penses quoi ? En deux mots.

 

 

 

 

 

Votre opinion rémunérée
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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 00:00

Oeuvre collective et numérique

 

   La bouche est ouverte ; premier phonème d'une série de dix répartis sur dix semaines. Timbres de voix différents ; tonalités éloignées, chacune tissant son texte à la file et en cinq jours sur la toile de plus en plus bigarrée léguée par celles qui l'ont précédée.

    Moi en sixième, à tresser. Et sans connaître encore ce qui a pu en naître.

     Donc impatient aussi.

     De découvrir la forme entière et les couleurs de l'habit.

 

 

                                                                  Intro et premier texte Chris Simon

La bouche
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