11 octobre 2012
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Lambeaux d’écriture isolés, incapables de faire agencement, de s’agréger, de faire sens dans des
connexions fictionnelles viables. Rebelles, indépendants, trop riches ou lieux communs, insignifiants peut-être, dans toutes les configurations trop éloignés des autres. Valant pour eux-mêmes et
livrés tels : bruts.
Le mal est une mauvaise rencontre.
L’aveuglement de la violence et de la bêtise, la maladie, la mort, la vie mutilée, amoindrie… Autant de mauvaises rencontres que tu frôles chaque
jour en te levant ; en dormant. Que tu esquives, la plupart du temps.
Enfin autant que faire ce peut. Autant qu’il est en ton pouvoir.
Qui grondent partout autour de toi.
Que tu percutes parfois, plein fouet et ce qui devait arriver arriva.
Et de cela, la sagesse pas plus que la philosophie ne protège. D’ailleurs, elles ne protègent de rien.
De rien ; hormis peut-être de la peur viscérale, souterraine et continue que tu peux en avoir.
commeunratfaitsonterrier
-
dans
Bruts
12 juillet 2012
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Lambeaux d’écriture isolés, incapables de faire agencement, de s’agréger, de faire sens dans
des connexions fictionnelles viables. Rebelles, indépendants, trop riches ou lieux communs, insignifiants peut-être, dans toutes les configurations trop éloignés des autres. Valant pour eux-mêmes
et livrés tels : bruts.
Raboter l’orgueil ; tenter de le plier à des courbes douces anéantissant ses angles aigus de susceptibilité et d’humeur
exacerbée ; le rendre lisse ; lisse et rond le rendre doux ; doux au toucher quand on passera la main autour comme sur une boule de bois travaillé et verni le rendre
inoffensif ; rond et inoffensif faire qu’il se rende ; c’est ça.
Qu’il se rende ; rond et inoffensif.
Le rendre d’équerre et réajuster ses aspirations folles au niveau réel de tes désirs le rendre muet ; c’est ça.
Muet.
Le ramener de force à sa creuse réalité le rendre au rien ; au rien qui est sien le soumettre à la stricte nécessité géométrique du
monde ; du monde tel qu’il est.
Laisser son moi respirer.
commeunratfaitsonterrier
-
dans
Bruts
5 juillet 2012
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Lambeaux d’écriture isolés, incapables de faire agencement, de s’agréger, de faire sens dans des
connexions fictionnelles viables. Rebelles, indépendants, trop riches ou lieux communs, insignifiants peut-être, dans toutes les configurations trop éloignés des autres. Valant pour eux-mêmes et
livrés tels : bruts.
Heures blanches.
Uniformes.
Heurtées le jour durant par le choc répétitif de la possibilité entravée d'un texte.
A l’intérieur idées chaotiques qui se (dé)forment sans temps d’arrêt et pour cela même échappent sans cesse à la saisie du langage :
en elles naissance et mort coïncident dans l’immobilité de la page blanche, pourtant noircie de tes peurs et préjugés et opinions et blocages et incapacité et ; toi doigts en attente et
comme pétrifiés au-dessus du clavier.
L'âme sèche et la boule au ventre tu les comptes, ces heures comme les moutons ; les voir de tout leur long devant toi défiler, une à une, vides
et indifférentes, arrogantes presque.
Le soir venu : s’endormir dessus comme sur la planche cloutée du fakir.
commeunratfaitsonterrier
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Bruts